AFRICAN CASHEW ALLIANCE

Informations concernant la production

Les producteurs béninois ont presque doublé le volume de leur production en moins d’une décennie, le portant à 90 000 MT en 2011. Cette performance  est largement imputable à l’expansion de la culture du cajou. À la fin des années 90, seulement 10 000 ha servaient la culture du cajou, alors qu’aujourd’hui cette culture est pratiquée sur plus de 190 000 ha au Bénin. En conséquence, plus de 75 % des plantations sont âgées de moins de 15 ans. Le pays est le troisième plus grand pays exportateur de noix de cajou brute en Afrique avec plus de 100 000 MT exportés en 2011. En 2008, le cajou a détrôné le coton en se classant au rang de première culture d’exportation du Bénin. La filière du cajou a joué un rôle important dans l’économie nationale en injectant 70 million de dollars dans l’économie béninoise, chiffre qui représente 8 % des recettes d’exportation national et 25 % des recettes d’exportation agricole. Les noix de cajou brutes du Bénin ont la réputation d’être de haute qualité, se classant en deuxième position en Afrique de l’Ouest tout juste derrière la Guinée-Bissau. Elles sont connues pour leurs grosses amandes et leurs testas qui s’enlèvent aisément. Toutefois, alors que les afflux de noix de faible qualité en provenance des pays limitrophes augmentent, cette réputation se ternit.

Informations relatives à la transformation

En 2011, quatre usines modernes de transformation ont vu le jour, avec une capacité de transformation allant de 1 000 MT à 3 500 MT. Au total, près de 15 % de la production nationale peut désormais être traité au niveau local, ce qui marque un accroissement substantiel par rapport à 2010 où le Bénin disposait d’une capacité de transformation de moins de  1 000 MT. Actuellement, l’une de ces quatre usines de transformation au Bénin est approuvé par l’ACA dans son programme du label de qualité et de durabilité.

Informations institutionnelles

Le cajou est désigné comme étant l’une des douze cultures prioritaires pour le gouvernement béninois. Suite à une consultation avec les parties prenantes, le Ministère du commerce a fixé un prix plancher pour la campagne. Les exportateurs étrangers doivent acheter les noix de cajou auprès des négociants béninois agrées plutôt que de le faire directement auprès des producteurs. Le gouvernement ne prélève de taxe à l’exportation ni sur les NCB, ni sur les amandes de cajou et il consent des exonérations d’impôts et de droits d’importation des  équipements de transformation des produits agricoles. Le Bénin a une association nationale des producteurs de noix de cajou, dénommée la Fédération nationale des producteurs d’acajou du Bénin (FENAPAB). En novembre 2011, une association nationale des transformateurs a été créée (CNTC – Conseil national des transformateurs du cajou) et un groupe d’exportateurs a été lancé en septembre 2012.